De Summerhill à Clonlara

28 juin 2025 | Instruction en Famille, Pédagogie, Témoignages | 0 commentaires

De Summerhill à Clonlara

De Summerhill à Clonlara, il n’y a qu’un pas… même si l’océan les sépare

Quand on parle d’éducation alternative, il y a des noms qui résonnent comme des promesses. Summerhill. Clonlara. Deux écoles, deux philosophies, deux rivages — séparés par un océan, certes, mais unies par une même vision : celle d’un apprentissage libre, respectueux, vivant.

J’ai découvert Les Libres Enfants de Summerhill au tout début de notre aventure en instruction en famille. Un peu par hasard (un exemplaire abandonné sur un banc, qui ne demandait qu’à être adopté et lu ! ). Et ça a été un véritable électrochoc. Ce livre, je ne l’ai pas seulement lu, je l’ai vécu. Page après page, c’était comme si quelqu’un venait valider ce que je ressentais confusément depuis longtemps : qu’on n’a pas besoin d’enfermer les enfants dans des cases pour qu’ils apprennent. Qu’ils ont en eux une curiosité naturelle, une envie d’explorer, de comprendre, de créer — à condition de leur laisser l’espace de le faire.

Libres enfants de Summerhill

À Summerhill, les enfants choisissent ce qu’ils veulent apprendre, quand ils le veulent. Ils participent aux décisions collectives, ils ont voix au chapitre. L’école y est un lieu de vie, d’échange, de liberté… et non une chaîne de montage où chacun avance au même rythme. Ce fut une révélation, un souffle de liberté qui a profondément influencé notre manière d’accompagner nos enfants.

Mais les enfants grandissent. Les besoins changent, les projets mûrissent. Et avec eux, la question : comment continuer à offrir cette même qualité d’écoute et de liberté… tout en préparant l’avenir ?

C’est là que nous avons rencontré Clonlara, cette école américaine qui propose un accompagnement personnalisé, respectueux du rythme de chacun, et sans programme figé. Clonlara, c’est un peu la grande sœur de Summerhill. Moins communautaire dans son organisation, mais tout aussi ancrée dans la liberté et l’autonomie de l’élève. Elle accompagne l’adolescent dans son parcours, non pas en lui imposant une voie, mais en l’aidant à tracer la sienne.

Un chemin personnel, une passion cultivée

Viéra à la harpeMa fille a trouvé chez Clonlara un terrain d’expression et d’épanouissement qui, je le crois sincèrement, aurait été impossible à vivre dans un système scolaire classique. Elle y a exploré des sujets aussi inattendus que fascinants : la psychologie, la criminologie, la philosophie. Des choix parfois atypiques, mais toujours respectés, accompagnés, valorisés.

Et surtout, elle a eu ce que bien des adolescents n’ont plus : le temps. Le temps de respirer. Le temps de chercher. Le temps de créer.
Car sa passion de toujours, c’est la musique. La harpe, la composition, l’improvisation. Grâce à Clonlara, elle n’a jamais eu à choisir entre ses études et sa vocation artistique. On ne lui a jamais dit que c’était “accessoire”. On lui a demandé : “Qu’est-ce que tu veux explorer ? Et comment veux-tu qu’on t’accompagne là-dedans ?”

C’est dans cet espace de confiance et de respect qu’elle a pu se construire. À son rythme. Avec ses doutes, ses élans, ses pauses, ses fulgurances. Aujourd’hui, je vois une jeune femme curieuse, autonome, engagée, qui sait ce qu’elle veut, et surtout, qui sait qu’elle a le droit de vouloir.

 

 

De Summerhill à Clonlara : une philosophie, une communauté

Clonlara et Summerhill ne sont pas des exceptions isolées. Elles incarnent une philosophie. Une manière de croire en l’enfant, sans le formater. Et c’est pour cela que des plateformes comme Carpediem Éducation sont si précieuses.

Carpediem, c’est un peu notre boussole. Un site qui rassemble, qui guide, qui soutient. On y trouve des ressources, des témoignages, des pistes concrètes, mais aussi une vraie communauté. Pour se sentir moins seul, pour échanger, pour oser. Un carrefour pour tous ceux qui cherchent une autre voie, plus audacieuse, plus humaine, plus libre.

Et vous, prêts à faire le pas ?

On croit souvent qu’il faut traverser un océan pour changer de cap. Mais parfois, il suffit d’un pas. Un tout petit pas de côté pour ouvrir une nouvelle perspective.

De Summerhill à Clonlara, ce pas-là a changé notre vie. Il a donné à notre fille la liberté de grandir sans se trahir. Il nous a rappelé, à nous parents, que l’éducation n’est pas une course, mais un chemin. Et qu’il n’est jamais trop tard pour le réinventer.

Crédit photographique : Delphine Picard

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